La conservation du patrimoine

Les chaussées sont soumises à de multiples sollicitations essentiellement des poids lourds dont les effets sont prépondérants. Il s’en suit des phénomènes d’usure et de fatigue inévitables, d’autant plus rapides si l’eau peut pénétrer dans les corps de chaussée, ce qui aggravera aussi les conséquences du gel. Le drainage et l’évacuation des eaux sont donc essentiels. On les obtient en réalisant périodiquement.

- le nettoyage des caniveaux, regards d’eaux pluviales, canalisations et ouvrages hydrauliques ;
- le curage des fossés ;
- des saignées, petits passages transversaux vers les fossés que l’on trouve parfois sur les accotements légèrement surélevés des routes secondaires.

Parfois le reprofilage de chaussée déformées s’avère nécessaire pour retrouver un écoulement transversal des eaux correct vers les dispositifs d’évacuation.
Il convient également que la surface de la chaussée soit aussi étanche que possible. C’est le plus souvent le rôle des couches supérieures qui doivent être refaites lorsqu’elles perdent leur caractéristiques initiales d’imperméabilité au bout de 10 à 20 ans.
Dans le même but, des fissures apparaissant en surface seront bouchées (pontées) au moyen d’un mélange de bitume revêtu de sable.

Sur les surfaces de chaussées les plus dégradées, avant qu’une reprise généralisée ne s’impose, on répand aux endroits abîmés, une couche de liant à base de bitume recouverte de gravillon, suivant la technique dite du point à temps qui se reconnaît facilement à son allure de rapiéçage de proche en proche.
Lorsque la structure de chaussée fatiguée comme indiqué ci dessus mérite d’être renforcée une (ou des) nouvelle couche de surface épaisses viennent donner les caractéristiques de solidité manquantes.
Ainsi selon la fatigue de l’ensemble de la structure de chaussée, une nouvelle couche de surface pourra ainsi être très mince, un enduit par exemple sur un corps de chaussée en bon état, ou alors épaisse pour renforcer aussi la structure en cours de vieillissement.
Outre leur propre poids, les ouvrages d’art et soutènements supportent des sollicitations équivalentes à celles des chaussés et aussi liées à d’autres phénomènes extérieurs : chocs, météorologie,…

Ils connaissent leurs processus de fatigue et d’usure sensibles. Il faut donc pour la plupart les surveiller par des visites annuelles et procéder périodiquement , en général entre 10 et 20 ans à de réfection de leur étanchéité, de la peinture des parties métalliques, des maçonneries dégradées, …
Des réparations plus conséquentes sont parfois indispensables : renforcement des fondations, remplacement d’appareils d’appui.

Ces interventions sont toujours délicates pour la gestion de la circulation que l’on doit souvent dévier ne disposant pas d’autre passage sur le site de l’ouvrage.
La aussi un entretien courant assure l’écoulement et l’évacuation des eaux.

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